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Cohérence urbanisme transportvers une synergie plus coordonnée des acteurs et des procédures |
La coordination entre le développement des infrastructures de déplacement et l’urbanisme est une dimension incontournable de la ville durable. Elle apparaît comme une priorité dans les documents de planification (SCOTs, PDU, PLUs...) mais sa mise en œuvre opérationnelle reste difficile à appliquer. L’agAM, dans le cadre de son programme de travail partenarial, est sollicitée dans plusieurs démarches spécifiques traitant de ce sujet.
L’objectif de la coordination urbanisme/transport est de mieux synchroniser dans le temps et dans l’espace la réalisation de l’aménagement urbain et des transports collectifs structurants. Trois enjeux se détachent :
Le choix du mode de transport est largement lié au volume de passagers à transporter et donc aussi directement à la densité urbaine traversée, aussi bien d'habitat que d'emplois ou d'équipements. L’enjeu est double selon que le transport collectif existe ou soit à programmer.
Dans le premier cas, il s’agit de localiser prioritairement les objectifs fixés par les documents de politiques stratégiques (habitants et emplois du SCOT, logements du PLH...) dans les zones d'influence des TCSP existants. Le foncier encore disponible ou les sites faisant l'objet de renouvellement urbain devront être optimisés dans un objectif d'économie des moyens.
Dans le second cas, il s’agit de rechercher une densification en accompagnement des projets de TCSP programmés par le PDU. En effet, dès qu’on s’éloigne du centre de Marseille, la densité décroit rapidement et se retrouve uniquement en « poches de densité ». Cette intensification doit bien entendu être adaptée au contexte urbain et elle doit appeler des réponses sur mesure.
La question du rabattement aux modes de transports collectifs, et notamment aux stations, est fondamentale dans l’efficacité d’un TCSP. Elle trouve des réponses dans le rabattement bus et sur les parkings relais mais d’abord et avant tout dans l’accès à pied et en vélo aux stations. Sur Marseille par exemple, la marche à pied représente aujourd’hui plus de 50% des modes d’accès aux stations de métro et tramway.
Or, aujourd’hui, marcher en ville n’est pas un exercice facilité : trottoirs étroits ou encombrés par le stationnement, faible maillage de voie induisant un allongement des distances, « raccourci piéton » inexistant ou insécurisé, fermeture croissante d’espaces résidentiels…
Cette problématique doit être intégrée dans les logiques des acteurs de l’urbanisme et de l’aménagement, en travaillant sur l’organisation urbaine des projets urbains, sur l’identification de perméabilités à maintenir ou à retrouver, sur l’anticipation de ces principes dans les documents d’urbanisme. Elle doit aussi être assimilée en amont, dès la conception des projets de TCSP, où l’insertion aujourd’hui ne se travaille que de façades à façades…
L’objectif est double : sensibiliser à la fois les acteurs de l’aménagement urbain aux logiques et aux temporalités des déplacements et les maitrises d’ouvrage des infrastructures aux exigences opérationnelles des projets urbains. Puis, concrètement, organiser un travail commun, constructif et cohérent, en particulier dans le temps.
A travers les différentes missions de l’agAM, la méthodologie de travail adoptée autour de systèmes d’ateliers permet aux différents acteurs de se rencontrer et d’échanger sur des sujets décloisonnés et commence à démonter ses nombreux avantages. Au delà du travail opérationnel des techniciens, c’est surtout au niveau institutionnel que cette démarche gagnera à être portée.
Contacts :
Julie Henry, chargée d'étude - Tel : 04 88 91 92 94
APPROFONDIR
Plan de déplacement urbain de Marseille Provence Métropole
Etude sur les outils d'articulation déplacements et urbanisme, recueil de bonnes pratiques en France et en Europe, janv 2010 - A'urba
L'exemple de la ville de Bordeaux
L'exemple de la ville de Grenoble
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